Clairvaux, l’abbaye de saint Bernard

L’abbaye cistercienne de Clairvaux, fondée en 1115 par saint Bernard, est le lieu où fut pensé et rédigé l’Éloge de la nouvelle chevalerie, texte qui justifie la double vocation, à la fois religieuse et militaire, des Templiers. Bernard, présent au concile de Troyes de 1129 qui donna une règle de vie officielle aux compagnons d’Hugues de Payns, y mourut  en 1153 et ses reliques y demeurèrent jusqu’en 1793.

C’est à Clairvaux, où il meurt vingt-deux ans plus tard, que se retire Evrard des Barres, le troisième grand-maître, en 1152. D’autres frères du Temple l’avaient précédé, comme Artaud, entré en 1216 et bientôt cellérier, qui apporta au monastère un ensemble important de reliques orientales dont la fiole de Saydnaya aujourd’hui vénérée à l’abbaye de Cîteaux.

Conservé à la Médiathèque de Troyes Champagne Métropole depuis la Révolution, la bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux, inscrite au registre Mémoire du monde par l’Unesco en 2009, se constitue de 1450 manuscrits. Elle représente le plus grand fond médiéval français.

Quant au fonds d’archives de l’abbaye, il est conservé aux Archives départementales de l’Aube (sous-série 3H) et consultable sur www.archives-aube.fr

En 1808, Napoléon transforme le site en l’une des plus grandes prisons de France. C’est à cette époque qu’est détruite l’abbatiale. Clairvaux se retrouve ainsi au cœur de grands débats sociétaux tels que l’abolition de la peine de mort avec Claude Gueux, récit de Victor Hugo inspiré du destin d’un des détenus, guillotiné à Troyes pour avoir assassiné un surveillant.

Aujourd’hui cet ancien haut lieu de l’histoire religieuse, conserve de nombreux vestiges architecturaux remarquables, en particulier le bâtiment des convers (début du XIIIe siècle) ainsi que la salle à manger et le grand cloître (XVIIIe siècle).

Coordonnées

 

Abbaye cistercienne de Clairvaux
Hostellerie des Dames
10310 VILLE-SOUS-LA-FERTE, France
Tel : +33 (0)3 25 27 52 55
E-mail : abbaye.clairvaux@orange.fr
www.abbayedeclairvaux.com