Les Templiers doivent leur implantation à Laon à l’évêque Barthélemy de Joux, alors évêque de Laon. Vers 1134, il aide à l’installation des chevaliers du Temple à la limite sud du quartier des chanoines de la cathédrale.
Soutenus par de nombreuses donations de maisons, de terres et de revenus, les templiers se constituent des biens qui leur permettent d’assumer leur vie quotidienne et leur mission en Terre Sainte.
En 1140, Louis VII exempte les Templiers du paiement du cens qui était dû sur leur maison de Laon, et de toute coutume.
Les Templiers y bâtissent une chapelle mortuaire « la Chapelle des Templiers » au modèle de la chapelle de la Madeleine de l’abbaye Saint-Vincent-de-Laon. Très vitre, le chœur est agrandi d’une travée et d’un proche pour protéger l’entrée. Le second étage du porche et le mur-clocher sont édifiés au XIVème siècle.
Elle y abrite toujours trois pierres tombales : la plus ancienne de Grégoire chapelain du Temple, une autre les restes du premier commandeur de Laon, Puisieux et Catillon, Jacques de Haute Avesnes, de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, nommé en 1319 et la troisième y a été inhumé, Charles Belotte, commandeur de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Le châtelain de Laon, Nicolas, leur donne un four rue St Geneviève.
Ils ont d’autres biens dans la cité : une maison près de la porte Mortée, 25 sols de cens des chanoines de Notre Dame. Vers 1220, les chevaliers chargent Grégoire le Clerc d’acquérir en leur nom des parcelles avoisinantes. Cette opération, accompagnée de quelques aumônes, donne naissance vers 1257, à un domaine d’un tiers d’hectare, compris entre les rues du tronc et du Temple. Les chevaliers ont acquis onze maisons dont quelques unes sont mises en location.
En 1307, le précepteur de Laon, Gervais de Beauvais, est arrêté en même temps que ces frères.