L’histoire de la Chapelle Saint-Jean de Bar-sur-Aube, visible depuis la rue Nationale, reste à écrire. Même si elle est souvent qualifiée de templière, les historiens penchent plutôt en faveur d’une origine hospitalière. Les deux ordres religieux et militaires avaient des possessions à Bar-sur-Aube, ville des foires de Champagne, celles des Templiers dépendaient de la commanderie de Thors. La chapelle Saint-Jean correspondrait à la donation qu’effectua en 1190, à Marseille, juste avant de s’embarquer pour la croisade, le comte Henri II de Champagne aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Il leur offre ce qui leur sera nécessaire pour bâtir une chapelle et une maison et, puisqu’il part pour Jérusalem, il charge sa mère, la comtesse Marie, d’assurer la mise en œuvre de ces donations.
La chapelle Saint-Jean serait le dernier vestige de cette maison des Hospitaliers. Longue de dix mètres et large de huit, elle se compose de deux travées voûtées. Une des fenêtres qui ouvrent sur la rue est de la fin du XIIe siècle et l’autre, date du XIIIe siècle.
Dans l’église Saint-Pierre de Bar-sur-Aube, une statue de saint Jean-Baptiste, patron des Hospitaliers, proviendrait de cette chapelle.